Commerce inter-Afrique : les Algériens misent sur la Côte d'Ivoire
On a pu voir beaucoup d'articles sur la volonté présentée par les autorités Marocaine d’investir massivement en Afrique de l'Ouest et en Afrique Centrale. C'est à présent au tour de l'Algérie de suivre cette stratégie, comme le montre cet article du monde :
Les entreprises algériennes tâtent le terrain ivoirien
image: http://s1.lemde.fr/image/2015/05/04/768x0/4626955_7_4a1a_un-des-stands-de-l-algerie-a-la-foire_1487eef2e0da4679c986bcb9f2e8f652.jpg
Invitée spéciale de la première édition de la Foire internationale d’Abidjan, qui se tient depuis le 29 avril jusqu’au 10 mai, l’Algérie n’était pas le pays le plus attendu. Mais les premiers visiteurs de la foire se sont tout de même longuement arrêtés devant la trentaine de stands déployés par l’Algérie à cette occasion. L’agroalimentaire, le tabac et le ferroviaire sont les secteurs que les Algériens ont voulu présenter pour leur premier contact avec les opérateurs économiques ivoiriens.
L’importance du pavillon de l’Algérie à la foire d’Abidjan s’explique par la volonté des deux pays de renforcer leurs échanges commerciaux dont le volume est estimé à 10 milliards de francs CFA (environ 15 millions d’euros), soit 0,15 % du commerce extérieur de la Côte d’Ivoire, selon le Centre ivoirien pour la promotion de l’investissement. Mais pour Ali Nasri, président de l’Association des exportateurs algériens, une nouvelle histoire économique et commerciale doit être créée entre les deux pays.
Vous arrivez sur un terrain où le Maroc, en ce qui concerne l’Afrique du Nord, est fortement implanté. Qu’est-ce que l’Algérie propose de nouveau ?
Tous les pays ont une chance en Côte d’Ivoire. En tout état de cause, le Maroc n’est pas le premier fournisseur du pays. Nous savons tous que la Côte d’Ivoire commerce principalement avec la France, la Chine, la Hollande et l’Allemagne. Le Maroc est donc loin. Nous sommes pour la compétition. L’Algérie a ses avantages, l’Algérie à une main-d’œuvre qualifiée, l’Algérie dispose d’une énergie qui est relativement moins chère qu’au Maroc. Nous avons une industrie lourde que nos frères marocains n’ont pas. Nous avons aussi une expertise industrielle que nous pouvons mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire. Nous n’avons pas les mêmes structures industrielles, nous n’avons pas la même vision et la même stratégie. Je dirais plutôt que nous sommes parfois complémentaires avec le voisin marocain.
Quels sont les secteurs clés que vous visez ?
L’Afrique de l’Ouest est peu industrialisée. Nous constatons que la Côte d’Ivoire a beaucoup d’avance sur ce plan. Mais il y a beaucoup de produits que la Côte d’Ivoire peut importer de l’Algérie. Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de considérer la Côte d’Ivoire comme un marché commercial mais plutôt de devenir un de ses partenaires. Cela fait très longtemps que nos politiques parlent d’intégration sud sud, de Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD). Nous sommes-là en tant qu’opérateurs économiques pour concrétiser cette volonté politique.
En retour, qu’attendez-vous de la Côte d’Ivoire ?
Nous voulons pouvoir établir une feuille de route ensemble. Nous avons un secteur du BTP qui est très important. Nous avons de grandes entreprises dans l’industrie pharmaceutique, dans l’industrie ferroviaire, dans l’agroalimentaire. Nous donc attendons donc d’échanger avec les éventuels partenaires ivoiriens.
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